Spellbound
(1945)
La maison du Docteur Edwardes
Origine : US
Scénario: Ben Hecht
Réalisation: Alfred Hitchcock
Durée: 110 mn
Spellbound est certainement l'un des films les plus "psy"
d'Alfred Hitchcock. Le scénario, à la fois simple et prenant est tiré d'un
roman de Francis Beeding.
Le Docteur Constance Petersen jeune psychiatre
(Ingrid Bergman) arrive dans un
établissement psychiatrique dirigée par le Docteur
Murchison
(Leo G. Caroll). Ce dernier est sur le point de partir à la retraite et
doit être remplaçé par un jeune et brilliant psychiatre, le Docteur
Edwardes (Gregory Peck). Une fois en poste, le Docteur Edwardes a
un comportement bizarre au point que les autres médecins doute de la
véritable identité du nouveau directeur. Constance Petersen, qui est
tombée amoureuse du beau jeune homme, découvre qu'il est
en fait amnésique et prétend avoir tué le véritable Docteur Edwardes. La police
découvre en effet que le vrai Docteur Edwardes a été abattu et se prépare à
arrêter le nouveau directeur (de son vrai nom John Ballantine) qui
pour leur échapper s'enfuit à New-York.
Avec l'aide d'un des ses anciens professeur, Constance découvre que Ballantine
n'est pas l'assassin d'Edwardes mais qu'il est devenu amnésique après un
accident pendant la guerre, il est en plus traumatisé par l'accident mortel
survenu à son
frère pendant son enfance et dont
il est le responsable. Le véritable assassin d'Edwardes n'est autre que le Docteur Murchison, jaloux
de la réussite de son jeune confrère. Le film se termine sur le suicide de
Murchison...
Tourné pendant un période trouble (juste à la fin de la guerre),
Spellbound est une grande réussite tant au niveau de l'intrigue, de
la recherche cinématographique ou du jeu des acteurs.
Les scènes des rêves de John Ballantine furent réalisées sous la direction de
Salvador Dali et sont tout simplement fabuleuses :

Bien sûr, c'est mieux en
vidéo
D'autres effets sont particulièrement réussi comme la scène de la main
géante montrant l'énorme révolver du Docteur Murchison menaçant
Constance Petersen :

La scène de l'accident du frère de John Ballantine (qui dévale une ranpe
d'escalier avant de s'empaler sur une grille) est aussi particulièrement
impressionnante !
Le générique de Miklos Rosza bien que n'ayant pas le talent de
Bernard Herrman mérite un petit détour pour son expression tantôt angoissante, tantôt romantique (il obtiendra
un oscar):
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